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Revenue (interdit aux moins de 18 ans)

Ces vacances ont juste été bien parce que j'ai essayé de pousser l'hédonisme à son paroxysme.
Pendant une semaine, j'ai oublié la notion de respect. J'ai rencontré des gens là bas et on a mis tellement le bordel dans l'hotel que tout le monde nous connaissait. On a poussé des gens tout habillés dans la piscine, on s'est même poussés entre nous, j'ai des bleus sur le corps à cause des coups reçus. Mais j'ai aussi bronzé ^^
J'ai été méchante avec des enfants, ai lu Baise moi au bord de la piscine, ri au nez des parents des autres quand ils me demandaient où était leur fils, fumé des joints affalée dans les fauteuils de l'hôtel, je me suis défoncée le crâne chaque soir. Je me suis moquée ouvertement d'un des garçons qui étaient avec nous au point de débarquer dans sa chambre avec une fille, lui faisant croire que l'on allait faire un ménage à trois, me frotter à elle devant lui jusqu'à ce qu'il craque devant la caméra qui le fimait depuis le début de dehors sans qu'il le sache. On a crié à qui voulait l'entendre qu'on était des salopards et dans le cas de Gabrielle et moi des catins des bois.
J'ai dragué un mec avec la simple phrase : J'ai envie de baiser avec toi pour être une demi heure plus tard dans sa chambre à la prendre dans ma bouche, plus la tête qui cognait dans le mur à chaque coup de reins. Ou alors les jambes posées sur ses épaules dans ma chambre à gémir pendant que Gabrielle / Alexia / Martin's s'apprêtaient à courir pour me dire si ma mère arrivait.
J'ai supplié son amour physique, l'ai jeté sur le lit, ait refusé quand il voulait me déshabiller pour le faire moi même.

Mais non je n'en suis pas fière, à peine la porte de l'hotel passée pour repartir, la notion de respect est revenue.

Vendredi 2 mai 2008 - 18h - chambre.
J'ai le coup de blues de partir. Je me suis complètement coupée du monde ici. L'heure a arrêté de tourner, j'ai prôné l'hédonisme sous toutes ses formes, surtout les plus dépravées. J'ai passé mes journées au bord de la piscine, à bronzer, me baigner, mes soirées à me la buter, avec des gens presque attachants. Heureusement que j'ai une capacité de détachement développée.
J'ai passé tellement de temps au soleil que j'ai la peau brûlée. Je sentais le soleil brûler doucement ma peau mais je refusais de bouger, c'aurait été hérétique.
Je me suis enfuie loin de mes problèmes ici, enfouie sous le plaisir à l'état pur. Ca tort le ventre quand on sent que la fin approche, que ça ne peut pas durer, que l'euphorie a atteint son paroxysme, qu'il est temps de redescendre.
Quand l'avion va se poser à CDG, je vais avoir mal. Redevoir affronter et subir mon quotidien, l'appréhension de l'an prochain, la haine chronique pour la nourriture, se dire qu'il n'y a "rien" pour nous raccrocher.
En fait, j'ai toujours une âme de petite fille. Je crois que j'ai couché pour qu'on m'aime. J'ai rêvé que Kévin me repoussait alors le lendemain j'ai couché avec lui. C'est plus facile comme ça. Je me déteste quand j'ai ce besoin d'être rassurée.
Je me cachais derrière la phrase de Jérémy "C'est les vacances" mais cette phrase implique qu'on ne se prenne pas la tête.
Où en suis-je réduite pour m'abaisser à un tel niveau? Ca demande de la force d'être une salope. Plaire, attirer l'autre, se cambrer, le sentir dans notre bas-ventre, gémir, prendre le réel plaisir quand il nous embrasse dans le coup après le coït et qu'il nous câline. Pour le voir ensuite partir et se faire presque ignorer. Quémander de l'amour matérialisé parce que l'on pense qu'on n'a le droit qu'à ça.
J'ai pas la force d'être une fille comme ça.
Mon besoin d'être rassurée me trahit.
J'ai l'âme brisée, le coeur décomposé. Même en vacances, je dois me torturer l'esprit. A croire que c'est un besoin pour survivre. Même l'hédonisme ne me va pas, à croire que je ne sais pas le pratiquer.
J'ai beau montrer ce que je veux être, j'ai l'âme fragile, le coeur brisé, le corps donné.
Je ne veux pas me laisser tomber. Je veux remonter avant qu'il ne soit trop tard. Je ne veux plus ressentir ça, l'envie de jeter toute la nourriture à terre, détruire le buffet, cracher et vomir dessus.
Je voulais que ces vacances m'aident à me retrouver. C'est fait. En quelque sorte.
Maintenant, je dois avancer même si ça me déchire.
La vie c'est pas ça. Mais putain qu'est ce que c'est bon.
Pour coucher avec Kévin, ça été facile. Jouer à un jeu, prononcer une phrase fatidique et voilà. J'ai la chance (le pouvoir?) d'avoir ce que je veux la plupart du temps, même si je dois y laisser des bouts de moi même. C'est un choix.
C'est peut être bête de partir en Grèce de et n'aller à Athènes qu'une fois et de passer le reste du temps au soleil. ~~Mais la beuh d'Athènes est très bonne.~~
Ca aussi c'est un choix.
J'étais tellement bien, des rencontres qui nous donne le sourire et nous laisse tellement de souvenirs, des phrases, des délires.
Et on s'échange des petits bouts de nous. Pour pas s'oublier. Non, ne surtout pas oublier.

Ecrit par struggle, à 17:27 dans la rubrique "Hell on Earth".

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Commentaires :

Pam

04-05-08
à 17:45

Déjà : égoistement, je suis contente que tu sois revenue, parce que ça me manquait de plus te lire.

(ça c'est faiiit...)

Ensuite, j'comprends qu'à trop vouloir prouver qu'on s'en fout, du corps et du coeur, de la tête et du malaise, on se fasse mal. Comme tu dis, tout ça, ça demande de la force. Je crois que, finalement, ces vacances t'auront bien permises de te retrouver -au moins, de savoir ce que tu n'es pas.

Joue pas trop avec ta tête, elle pourrait finir au fond du ravin..

Take care'

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